Kiaran ¤ « Can't help falling in love. »

C

'est dans les bras d’Alan que je dormais cette nuit-là, comme souvent maintenant. Endormis, je sentis ses lèvres sur les miennes, avant qu’il ne se lève. Je dormais mieux avec lui, mais je savais qu’il devait travailler et le laissait partir, retrouvant rapidement le sommeil. Je rouvrais les yeux plusieurs heures plus tard, la maison était calme donc le jeune homme avait bel et bien quitté la demeure. Je me levais alors et sortait de ma chambre pour me rendre à la cuisine où je souriais en apercevant mon petit déjeuner préparer par mon petit ami. Il était vraiment adorable. Je fis réchauffer le café et prit mon déjeuner avant d’aller prendre ma douche. Tout n’était pas génial en ce moment entre nous, mais aujourd’hui je me sentais bien, et j’avais envie de le voir. Tout ne se passait pas pour le mieux, entre autres à cause de l’avortement et de Caylee qui s’incrustait un peu trop dans notre vie à mon goût. Mais je n’avais pas envie de me prendre la tête avec cela maintenant, surtout que j’entendis un téléphone sonner quelques instants plus tard. Ce n’était pas ma sonnerie mais je reconnus celle d’Alan, je soupirais, il avait oublié son portable. Je le cherchais, et c’est le prénom de Caylee qui était affiché lorsque je le trouvais enfin. Je le regardais sonner, incapable de bouger. Pourquoi l’appelait-elle ? La colère m’envahit et je le saisis pour décrocher sèchement. Toute ma bonne humeur s’envola au cours de ma conversation avec elle et mon visage ce décomposa. Je finis finalement par raccrocher et laissa le téléphone tomber au sol. Elle ne pouvait pas dire la vérité, ça ne pouvait pas être vrai. Elle disait seulement ça pour me faire peur, et ça marchait, Alan ne m’aurait jamais fait ça. J'avais donc raison depuis le départ et lui n'avait fait que de mentir. Il fallait que j’ai une discussion avec lui, et le message qu’il venait de m’envoyer sur facebook m’en donnerait l’occasion, bien que je n'avais pas envie de le voir. Je sortais de la maison et m’allumait une clope pour me calmer avant l’arrivée d’Alan. Je me promenais un peu avant de rentrer me servir un verre. Je n’ai pas vu le temps passer quand j’entendis mon petit ami rentrer à la maison. Je soupirais un coup et allait dans le salon où Alan m’attendait en tentant de paraître bien alors que je bouillonnais à l’intérieure. Je le regardais avec un mince sourire, mais c’était difficile de retenir ma voix lorsque je l’accueillais froidement.

- Salut. Y'a ta maîtresse qui à appeler, elle te passe le bonjour.

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e regardais Alan, froidement, hésitant entre fondre en larmes et lui mettre ma main dans la figure. Je ne choisis aucune de ses deux options, car il s'approcha de moi l'air de rien pour m'embrasser. Je ne lui rendis même pas son baiser et détournais les yeux, avant de soupirer.

- Non ça va pas, non.

Je croisais les bras et suivit le jeune homme du regard alors qu’il se penchait pour prendre son téléphone que je n’avais même pas pensé à ramasser. Je le sentais mal à l’aise lorsqu’il me demanda ce que Caylee m’avait dit pour que je sois dans cet état. Il se sentait peut-être déjà coupable car il savait qu’il avait des choses à se reprocher et au fond de moi, je riais nerveusement. Je voulais tout lui balancer à la gueule et hurler tout ce que je pensais à ce moment même, mais je me retins, gardant la même expression neutre lorsque je le dévisageais.

- A toi de me le dire.

Il pourrait bien essayer de m’embobiner tant qu’il voulait, là il ne pourrait plus me mentir, je n’allais pas me laisser faire aussi facilement. Mon petit ami n’avait cessé de me répéter que je n’avais rien à craindre d’elle, qu'il s'en foutait et voilà que cette garce me disait tout le contraire. Il se foutait clairement de moi. Elle était une menace, et elle n’avait aucune raison d’être revenu à part pour lui. Je haïssais définitivement cette fille, à laquelle j’allais certainement régler son compte la prochaine fois que je la croiserais en ville. Caylee faisait tout pour nous séparer et de toute évidence elle avait réussit. Je n'arrivais toujours pas à croire qu'Alan ai put me faire ça, après tout ce que nous avions vécu. Je lui avais fais confiance et lui, il me trompait avec son ex comme si c'était normal. Je regardais toujours Alan, attendant impatiemment des explications mais je l’aidais un peu en commençant sur un ton désinvolte et finissant chaque phrase sur une note tranchante.

- Attends je vais te rafraîchir la mémoire. Tu as coucher avec Caylee. Ça te reviens ? Je fis une courte pause avant de reprendre en le toisant. Tu comptais continuer longtemps ton petit jeu ? Un coup elle, un coup moi. T'es belle paroles tu peux te les garder maintenant, ça sert plus à rien de nié. Comment t'as pus osé me faire ça...

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ette fois c’était trop. Je pouvais pardonner beaucoup de chose, mais ça je ne pourrais pas. Jamais je ne pourrais pardonner à Alan de m’avoir trompé, avec son ex en plus. Il m’avait bien prise pour une conne, et je m’étais fait berner une fois de plus. Mais ce serait la dernière fois, je lui avais offert mon cœur, chose particulièrement difficile à faire et il venait de le détruire. Plus jamais je ne pourrais faire confiance à un homme, alors que les deux seuls que j’avais aimés m’avaient fait du mal. J’avais honte d’avoir pu croire que ce serait différent avec lui, alors qu’il était en fait comme tous les autres. Il avait un passé avec Caylee que je ne pouvais pas nier, et il suffisait qu’elle le charme un peu pour qu’il retombe dans ses bras. Je croyais qu’il m’aimait davantage, mais de toute évidence non. Je croisais les bras, l’écoutant parler, mais j’étais résigner et ses paroles ne pourrait pas me faire changer d’avis sur ce que j’avais entendu de la bouche de sa maîtresse.

- Elle a bien réussi on dirait. Mais tu l’as pas mal aidé quand même, si tu ne voulais pas qu’on s’engueule, fallait pas la sauter quand j’avais le dos tourné. Honnêtement, tu me dégoute.

J’avais particulièrement insisté sur ce dernier mot, le regardant dans les yeux, sans scier. Je ne voulais pas lui montrer à quelle point sa trahison me touchait et tentait de rester de marbre alors que je voulais seulement partir pour m’enfermer et pleurer dans un coin. Après ce qu’il m’avait fait, il pouvait toujours rêver pour que je lui cours après. Caylee n’avait plus besoin d’essayer de nous séparer, je le lui donnais volontiers à présent.

- Franchement, tu pense vraiment que je vais te croire maintenant ? Ça sert plus à rien de me mentir tu sais, je pense que tu l’as assez fait !

Je terminais cette phrase par un petit rire nerveux, trouvant la situation de plus en plus grotesque. Lui qui m’avait dit tellement de fois de ne pas m’inquiéter, qu’elle ne comptait plus pour lui, j’avais été bien idiote. J’avais visé juste quand je l’avais croisé pour la première fois alors que j’étais en compagnie d’Alan. Mon petit ami était fautif, mais si elle n’était jamais revenue dans nos vies, rien de tout cela ne serait arrivé.

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alheureusement c’était trop tard pour les déclarations, bien que ses mots me touchait, je ne pouvais oublier la voix de Caylee qui résonnaient encore dans ma tête. J’avais soupçonné leur relation depuis plusieurs semaines et c’était le sujet fréquent de nos disputes. Pour une fois j’aurais préféré avoir tort. Ils avaient vécus beaucoup de choses ensembles, comparé à nous qui n’avions que seulement quelques mois ensembles. Nous nous aimions, c’était indéniable, mais nous avions fondé trop d’espoirs dans notre couple que nous pensions si spécial alors que c’était juste un passe-temps avant de trouver la personne qui nous conviendrait. Caylee était la femme de sa vie, même si c’était difficile à admettre pour moi, car j’avais toujours pensé qu’Alan était fait pour moi. Il se rapprocha de moi, et je le regardais indifférente mais toujours en colère. Je retins des frissons à son contact, effet qu’il me faisait à chaque fois. Je baissais mes yeux sur nos mains, c’était peut-être la dernière fois que je sentirais la sensation de sa peau contre la mienne. Finalement je relevais mon visage vers le sien, et le détaillait, lui, l’homme que j’aimais de tout mon cœur, pour qui j’étais prête à tout mais qui m’avait délibérément trompé. Plus jamais je ne pourrais être avec lui après ce qu’il m’avait fait, même s’il tentait de me faire craquer comme il l’arrivait si bien. Cette fois, je ne céderais pas. Je ne souhaitais pas lui faire de peine mais lui, est ce qu’il avait pensé au mal qu’il me ferait en couchant avec Caylee ? Surement pas non. Doucement je retirais mes mains de son emprise, et détournait les yeux. Je cherchais à présent comment les mettre, et finit par croiser de nouveau mes bras.

- Je pensais qu’on était honnête l’un envers l’autre. T’aurais pu au moins avoir la décence de me quitter avant d’aller fricoter avec elle…

J’avais repris la parole plus doucement, et me reculais un peu pour garder une certaine distance entre lui et moi. Je ravalais les larmes qui emplissaient mes yeux, et tentait d’étouffer la tristesse par la colère qui m’envahissait. Il avait beaucoup de raisons de préférer Caylee à moi, mais lui qui avait tellement insisté pour qu’on soit un vrai couple et qui maintenant osait me faire ça. Je ne comprenais vraiment pas ce que j’avais fait de mal.

- Pourquoi Alan ? Dis-moi juste pourquoi ! J’ai tout fait pour toi, pour qu’on soit ensemble, je pensais que t’étais heureux. Mais non, t’es exactement comme avant en fait. Toujours prêt à sauter dans le lit de la première venu si elle te le propose.

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algré tout ce que nous avions vécus, il avait décidé de tout gâcher en couchant avec Caylee. Je savais qu’elle avait envie de nous séparer et qu’il y avait de fortes chances qu’elle me mente pour me pousser à ce que j’allais faire. Mais j’en avais marre de cette situation, ne plus savoir s’il était sincère avec moi ou pas. Et pour l’instant je n’étais pas convaincu qu’il me dise la vérité quand à ses rapports avec son ex. Au fond cela m’aurait fait encore plus de mal qu’il me dise toute la vérité, rien que de l’imaginer avec une autre femme m’horrifiait. Alors avec elle, c’était pire. Je ne pouvais tout bêtement pas m’enlever l’image qui c’était former dans ma tête après son coup de fil. Alan ce rapprocha une nouvelle fois de moi, beaucoup trop près. Je devais lui résister, je ne pouvais pas me permettre de le laisser m’atteindre encore une fois. Je le laissais faire et le regardait. Plus jamais je ne serais aussi proche de lui, plus jamais je ne l’embrassais comme auparavant. C’était terminé. Ses mains encerclaient mon visage et je posais alors les miennes sur ses poignets, ne quittant pas son visage du regard. Ce serait surement le dernier geste de tendresse que je lui accorderais.

- Je sais que tu m’aimes Alan, je n’en doute pas. Mais y’a trop de choses qui me montre le contraire de ce que tu me dis, ça ne sert plus à rien d’essayer de me convaincre. Je ne te pardonnerais jamais pour ça. Je peux plus me battre contre elle, contre toi.

Je le regardais toujours, malgré que les larmes brouillaient à présent ma vue. C’était trop dur de sortir ces deux derniers mots. Ceux qui détruiraient ce à quoi je tenais le plus au monde, ce que nous avions mis tellement de temps à construire. Ce serait le point final à la plus belle chose qui me soit arrivé dans ma vie. Au fond de moi, je savais que je ne pouvais pas continuer avec lui mais mon cœur ce déchirait en m’imaginant vivre sans lui. Je ravalais un sanglot, avant de murmurer :

- C’est finit Alan. Excu… En fait non, je ne suis pas désolé, tout ça c’est de ta faute…

Je caressais une dernière fois le dessus de ses mains avant de les faire glisser le long de mes joues et les détachais de moi avant de les relâcher. Je baissais les yeux, laissant les larmes couler le long de mon visage. Ce jour resterait marquer à tout jamais dans mon cœur comme l’une des décisions les plus difficiles de ma vie. Ainsi qu’une que je risquais de regretter.

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es paroles d’Alan me firent plus de mal encore, au fond de moi je savais que je faisais une erreur en le quittant mais je serais bien incapable d’oublier ce qu’il m'avait fait. C’était notre seule solution, nous devions reprendre notre route chacun de notre côté même si cela s’avérait difficile. En prenant cette décision je lui faisais de la peine mais je m’en faisais aussi, nous ressortirions de cette histoire blessé tout le deux. Je n'osais même plus relever mon visage vers Alan, j'avais trop peur de croiser son regard. Je sentais la tristesse dans sa voix, et je ne pourrais pas supporter de lire dans ses yeux le mal que je lui faisais. Je m’étais promis de ne plus jamais le faire souffrir et voilà que je recommençais, m’en voulant déjà. Je m’étais encore un peu écarter de lui, réduisant la possibilité que j’aille me consoler dans ses bras, car je ne pouvais tout simplement pas faire machine arrière. Les larmes embrumait ma vue, mais ces propos m'obligèrent alors à remonter mon visage au moins sur sa main qui me tendait un objet. Une bague. Ma bague de fiançailles. Une promesse de mariage que je ne pouvais plus accepter. Je n'en revenais pas, le plus dur étant de devoir la refuser. Je ne pouvais plus revenir en arrière c'était trop tard. Les larmes continuaient de ruisseler sur mes joues tandis que passais doucement mon doigt sur l'anneau que je trouvais magnifique. Puis je repris rapidement ma main, et essuyait mon visage tentant de parler le plus clairement possible.

- Tu n'auras qu'à la revendre. Ou la donner à Caylee..

Ces derniers mots me brisèrent le cœur une nouvelle fois. Jamais je n’avais crus qu’Alan allait me demander de l’épouser, dans d'autes circonstance j’aurais surement dit oui mais là je ne pouvais plus me fiancer à un homme qui m’avait été infidèle. Même s’il n’avait aucun sentiment pour cette fille, il l’avait fait une fois et il recommencerait. Je regardais toujours le bijou qui était vraiment beau, je m’imaginais pendant quelques instants la portant à mon doigt mais ce rêve me paressait tellement loin à présent. Elle me prenait Alan et maintenant ma bague. Caylee avait tout gagner.

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’était trop dur. Trop dur d’entendre ces paroles que je souhaitais croire de tout mon cœur. Trop dur de le voir dans cet état, il perdait pied, je le voyais bien. Il tentait simplement de me garder auprès de lui, mais je lui échappais un peu plus à chaque seconde. Et ses efforts n’étaient pas vains, car je commençais à douter. Je ne savais plus si je serais capable d’aller jusqu’à au bout. Comme il le disait, j’avais véritablement besoin de lui. Et si je n’arrivais pas à vivre sans ? Arriverais-je à le croiser sans avoir envie de le serrer dans mes bras ? Je n’étais plus sûr de rien. Malgré tout, cette phrase sortit de ma bouche sans que je ne puisse rien y faire :

- Alan… Je ne peux pas l’accepter. Je suis désolée…

C’était surement l’un des plus beaux cadeaux qu’on m’ait fait, mais je ne la méritais plus. Je regardais l’écrin qui contenait ma bague, j’aurais voulu la tenir entre mes doigts juste une fois mais si je le faisais, je ne pourrais plus la lui rendre. J’essayais de nouveau de retenir mes larmes, et m’approchait pour fermer la boîte, il m’était insupportable de la voir. Elle reflétait tout ce que j’étais en train de quitter. Elle ne serait jamais mienne, comme Alan ne serait plus à moi désormais. Je relevais mon visage vers l'homme que j'aimais et le regardait, avant de reprendre d’une voix douce.

- On s’est voiler la face depuis le début c’est tout. Y’a une fille mieux que moi qui t’attends quelque part, peut-être Caylee ou une autre, a qui tu seras totalement fidèle. Tu lui offriras cette bague et vous serez heureux pour toujours avec une belle famille. C’est pas le genre de truc que tu dois espérer avec moi. Alors arrête de dire tout ça et rentre chez toi, je te rends ta liberté. Ne rend pas ça plus difficile que ça ne l’est déjà, je t’en prie…

Je lui dis un mince sourire avant de déposer un baiser sur sa joue avant de me reculer une dernière fois. Je ne réalisais pas ce que j’étais en train de faire et je ne voulais pas y faire face. Mon cœur était en miette, et je ne voulais pas que la dernière image qu’Alan ait de moi soit celle où je suis le plus vulnérable. Je me retournais alors et éclatait en sanglots, essayant t’en bien que mal de respirer.

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ncapable de retenir mes sanglots plus longtemps, je me mis rapidement dos à Alan avant de lâcher tout ce que je retenais depuis tout à l’heure. Mon cœur battait à cent à l’heure, j’avais du mal à respirer et mes larmes embrumaient tout mon visage. Je ne savais plus si ce que je faisais était la bonne solution. J’avais tellement mal à ce moment, devoir quitter l’homme que j’aimais était la chose la plus difficile que j’avais faite. C’était comme si je m’arrachais moi-même le cœur. Et puis doucement je le sentis contre moi, ses bras m’enlaçant. Je posais mes mains sur les siennes et restait dans ses bras quelques instants encore, sans parler. Je profitais seulement de ce moment, de mon corps contre le sien, parce que c’était l’une des dernières fois où nous serions aussi proches. Je me calmais peu à peu et retrouvait une respiration normale. Malgré tout, il avait réussi à me réconforter alors que c’était moi qui était en train de rompre avec lui. A regret, je le sentis ce détacher de moi avant de me mettre face à lui. Je le regardais, suspendu à ses lèvres qui n’arrêtaient pas de parler. Intérieurement j’esquissais un sourire. Ses paroles me touchaient et j’avais de nouveau envie de pleurer. Soudain je sentis ses lèvres contre les miennes sans vraiment m’y attendre. Quand il eut terminé de parler, sous le coup d’une pulsion, je l’embrassais doucement. Ce baiser ressemblait étrangement à un baiser d’adieu. Mais c’est ce qu’il en était après tout. Je me détachais ensuite de lui, un sourire gêner sur les lèvres avant de prendre la parole à mon tour :

- Ce qui est fait est fait à présent, on ne peut plus rien y changer. Je ne veux pas ça non plus tu sais, mais on doit continuer chacun de notre côté maintenant. Et t’as pas à t’en faire, moi je suis certaine que tu te débrouilleras très bien sans moi. J’ai toujours cru que tu étais l’homme de ma vie et ça n’a pas changé, seulement on peut plus être ensemble. J’aurais aimé croire tout ce que tu me dis, mais c’est toi qui as ruiné tout ce à quoi on aurait pu rêver ensemble. Tu trouveras quelqu’un avec qui vivre tout ça, avec qui tu seras heureux. Je te le souhaite de tout mon cœur en tout cas. Si un jour j’arrive à te pardonner et qu’on ressent toujours cette magie entre nous, on pourra toujours essayer mais je ne suis pas sûr qu’on soit fait pour être en couple. Ne garde pas trop d’espoir, je ne veux pas que tu sois déçu comme je le suis maintenant. Tu seras toujours l’homme qui m’a sauvé, mon meilleur ami et celui que j’ai toujours cherché…

J’avais retrouvé une voix normale, malgré quelques tressautements, mon ton était redevenu plus distant. Je ne devais pas craquer encore une fois, alors j’évitais son regard. Je ne voulais pas simplement lui dire au revoir, je n’y arriverais pas. Je me décalais alors et récupérait l’écrin, je le gardais quelques instants dans ma main avant de la remettre dans la sienne et la lui referma dessus avant de planter à nouveau mon regard dans le sien.

- Sache que je n’ai personne d’autre. C’est toi et seulement toi que j’aime. L’oublie pas…

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